Au Parisien, barrage à Philippe Martinez, libre antenne pour Emmanuel Macron #presse
Libre antenne pour les uns, censure pour les autres : ou les grands principes journalistiques de Nicolas Charbonneau, directeur des rédactions du Parisien.
Libre antenne pour les uns, censure pour les autres : ou les grands principes journalistiques de Nicolas Charbonneau, directeur des rédactions du Parisien.
Depuis le rachat du premier groupe de presse magazine de France, Prisma Media, par Bolloré, ses journaux télés font la pub d’Hanouna et des films de Canal+, Voici parle de la vie sentimentale de Zemmour et Capital ne fait plus d’enquête.
Un communiqué de la SDJ, du SNJ-CGT, du SNJ et du SGJ-FO du Parisien.
Le 18 avril, le JDD est en interview programmatique avec Guillaume Peltier, le vice-président délégué des Républicains : « “En cent jours, nous romprons avec le macronisme” ». Illico presto, l’AFP en reproduit une partie du contenu et joue la carte du choc en titrant sa dépêche « 2022 : Peltier (LR) propose une augmentation de 20 % des salaires ». Même le JDD n’avait pas osé.
" Suppression de la rédaction de FIP la chaîne sera ainsi « à l’abri des violences du monde ironie la directrice de FIP Bérénice Ravache "
Les 13 et 14 novembre, la direction de Radio France dévoilait une partie du « Projet 2022 de transformation numérique ». Un carnage : 299 suppressions de postes, fermeture de bureaux d’information régionale à Toulouse et Marseille, réduction des captations de concerts à France Musique, suppression de la rédaction de FIP, et cætera. Au sujet de cette dernière mesure, qui entraînera la disparition des flash infos, la directrice de FIP Bérénice Ravache a rivalisé de cynisme, selon des propos rapportés par le SNJ Radio France : la chaîne sera ainsi « à l’abri des violences du monde »
Acrimed une carte du paysage médiatique français, qui permet de démêler l’écheveau des concentrations dans la propriété des grands médias. Cette carte est le fruit d’un partenariat entre Acrimed et Le Monde diplomatique [1]. Vous trouverez la version précédente dans le numéro 32 du magazine Médiacritique(s), en format détachable !
Acrimed cosigne cette tribune, parue sur le site Rapports de force. Elle fait suite à l’interpellation et à la convocation en justice du journaliste indépendant Guillaume Bernard, qui couvrait une manifestation des gilets jaunes à Toulouse.
Le 18 juin, les salariés et les personnels de Radio France ont massivement suivi la journée de grève appelée par l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, SNJ, SUD et UNSA). En cause : le plan stratégique « Radio France 2022 » présenté par Sibyle Veil, articulé autour d’un objectif d’économies chiffrées à 60 millions d’euros. Nous revenons sur les enjeux de cette journée de grève aux côtés de Lionel Thompson, journaliste à France Inter et représentant syndical (SNJ-CGT), que nous remercions.
Le 29 décembre 2015, le groupe Bolloré portait plainte en diffamation contre Benoît Collombat, journaliste à France Inter et membre de la cellule d’investigation de Radio France. En cause, des extraits du chapitre « Les filets dérivants » , issu de l’ouvrage collectif Informer n’est pas un délit. Ensemble contre les nouvelles censures , dans lequel le journaliste revenait sur une ancienne procédure judiciaire engagée par l’oligarque breton, notamment à son encontre .
Déclaration de la Fédération européenne des journalistes)
Hier et aujourd’hui, trois journalistes ont été convoqués par la DGSI dans le cadre d’une enquête préliminaire suite à la publication d’une enquête sur l’utilisation d’armes françaises au Yémen . Acrimed à cette occasion la déclaration de la Fédération européenne des journalistes (FEJ) qui dénonce une atteinte par la France à la protection des sources. (Acrimed).
Au lendemain du 1er mai, les médias dominants ont allègrement contribué à la « désinformation générale » au sujet de la présence de manifestants dans la cour de la Pitié-Salpêtrière. France Inter n’a pas fait exception, relayant les fausses informations concernant une « attaque » de l’hôpital. Cet épisode aurait dû conduire la radio de service public, si prompte à s’emballer, à reconnaître ses erreurs de manière tout aussi rapide… C’est pourtant loin d’avoir été le cas.
Les médias audiovisuels ont piétiné l’information. Une fois de plus. Les événements survenus à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, en fin de manifestation du 1er mai, ont débouché sur un vaste épisode de désinformation relayé par de nombreuses télévisions et radios. Un épisode qui témoigne de la précipitation des journalistes, y compris de certains journalistes de terrain, de l’absence totale de vérification et de recoupement des sources, de la reprise en boucle de la communication gouvernementale et de la hiérarchie hospitalière, de la marginalisation de témoignages contradictoires, et enfin, d’un mensonge délibéré.
Acrimed publie le communiqué de presse de la web télévision associative TVBruits, implantée en Midi Pyrénées, qui dénonce la répression policière subie par les journalistes lors de la 22ème journée de mobilisation des gilets jaunes à Toulouse samedi 13 avril.
Le 16 avril, Patrice Romedenne (France Info) consacrait sa « Revue de presse » à l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, survenu la veille. Mais voilà, L’Humanité n’avait pas fait sa Une sur le sujet. Une raison suffisante pour le journaliste de prononcer l’excommunication du quotidien, coupable de passer « à côté de son métier, à côté de son époque, à côté de son histoire, à côté de son pays, à côté de son âme ».
Le 6 mars 2019, la Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), Michelle Bachelet, rendait public son rapport d’activités 2018. Parmi ses conclusions, il est « demandé urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d’usage excessif de la force », dans le cadre des manifestations des gilets jaunes depuis la mi-novembre. Le jour même et le lendemain, les éditocrates font part de leurs « commentaires » à l’égard de cette décision. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne l’apprécient guère… et ils le font savoir. Retour sur une séquence en deux actes qui illustre le rapport tout particulier qu’entretiennent certaines éditorialistes à l’égard de la question des droits de l’homme en France.
Le « journalisme de préfecture » recouvre un ensemble de réflexes et de pratiques médiatiques qui conduisent à relayer, sans aucun recul, le discours « officiel » (celui des autorités, de la police ou de la justice) à propos d’opérations de « maintien de l’ordre ». Plusieurs éléments entrent en compte pour expliquer la prégnance de cette forme de journalisme dans le traitement des violences policières. Le premier concerne la proximité et la dépendance des journalistes vis-à-vis de leurs sources policières. Le second concerne une certaine conception du journalisme comme partie prenante du maintien de l’ordre social .
Lundi 11 février, Thomas Legrand était l’invité de 24h Pujadas sur LCI. L’éditorialiste politique de France Inter y a livré une prestation d’une suffisance et d’une morgue sans pareilles. Son appréciation du mouvement des gilets jaunes ? « Incohérent », « débile », « abject » et bien sûr « violent ». Morceaux choisis.
Nous publions la tribune du collectif Ras La Plume, qui rappelle les conditions de travail difficiles auxquelles sont confronté·e·s les journalistes pigistes, et exige le respect de leurs droits ainsi que des conditions décentes de rémunération. Ce texte est paru initialement le 5 février sur le site de Libération. Il est ouvert à signatures (voir le lien à la fin du texte). Le collectif Ras La Plume est également signataire de la déclaration commune « Réapproprions-nous les médias ». (Acrimed)
En juin 2018, nous publiions une chronologie des différentes initiatives d’Emmanuel Macron et de La République en marche portant atteinte à l’indépendance des médias ainsi qu’à la liberté d’informer. Nous l’actualisons aujourd’hui – de l’événement le plus récent au plus ancien – et le ferons régulièrement à l’avenir. Une manière de rappeler d’où viennent les menaces les plus pressantes et systématiques vis-à-vis de la liberté d’informer. Comme nous l’écrivions, ce panorama ne montre rien de bien « nouveau » que l’« ancien » monde politique n’ait déjà expérimenté pour faire pression sur les journalistes. L’accumulation de ces attaques témoigne cependant d’un souverain mépris pour le journalisme et pour son indépendance, d’une intolérance à la critique et d’une volonté obsessionnelle de contrôle.
Depuis plus de trente ans Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot explorent méthodiquement l’espace de la classe dominante. Dans Le président des ultra-riches , ils tiennent la « chronique du mépris [et de la guerre] de classe dans la politique d’Emmanuel Macron », politique qui passe par une intense et continue mobilisation de ressources politiques évidemment, mais aussi économiques, sociales et médiatiques détenues par cette classe dominante. Avec l’aimable autorisation des auteurs et de l’éditeur que nous remercions, nous publions ici le chapitre 6 « Une créature médiatique » de ce livre, qui expose les conditions et ressorts de la « fulgurante » ascension médiatique d’Emmanuel Macron. (Acrimed)
« Dis-moi où tu habites, je te dirais qui tu es. » Si les médias dominants se ressemblent, une des explications consiste à dire que ceux qui les contrôlent et/ou dirigent se ressemblent et a minima ont des conditions matérielles d’existence et des intérêts objectifs similaires. Pour tenter d’analyser l’emprise que la classe dominante exerce sur les « grands » médias nous avons observé la répartition des domiciles des PDG, directeurs généraux, membres des directoires et/ou des conseils d’administration et/ou de surveillance des établissements et entreprises audiovisuels de dimension nationale ainsi que de l’AFP qui a un rôle structurant dans la production de l’information.