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Les femmes cibles privilégiées des ordonnances Macron

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11 septembre 2017

Temps de lecture : 2 minutes
Le gouvernement affaiblit les outils de l’égalité professionnelle en entreprise

Une cinquantaine de personnalités (dont Sophie Binet, secrétaire générale adjointe de l’Ugict et responsable de l’activité Égalité femmes-hommes de la CGT), des organisations féministes ont dénoncé dans une tribune postée mercredi 6 septembre sur les réseaux sociaux et sur Mediapart..

Les conséquences des ordonnances réformant le Code du Travail, qui vont selon elles « accroître les inégalités professionnelles » entre les femmes et les hommes. D’abord parce que les salariés les plus touchés par la réforme sont ceux en CDD ou travaillant dans des petites entreprises et que les femmes y sont surreprésentées.

« Plusieurs mesures vont donc peser particulièrement sur les femmes et accroître les inégalités professionnelles », estiment les signataires qui appellent le président de la République, Emmanuel Macron, et la secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, à ne pas « brader les droits des femmes » aux « exigences du Medef ». Parmi les mesures dénoncées figure le plafond « très faible » des indemnités prud’homales, « qui s’appliquera demain par exemple si vous êtes licenciée par manque de disponibilité en raison de votre situation de famille ou en raison d’un handicap ».

Le texte déplore également « l’inversion de la hiérarchie des normes », citant les droits familiaux qui pourront « être remis en cause par accord d’entreprise », comme « les congés enfants malades pris en immense majorité par les femmes », « l’allongement du congé maternité » ou « l’allègement du temps de travail des femmes enceintes ».

La tribune accuse le gouvernement d’ « affaiblir les outils de l’égalité professionnelle en entreprise ». Alors que la loi prévoit aujourd’hui, sous peine de sanctions, une négociation annuelle sur le sujet et oblige l’entreprise à fournir des données aux salariés, les ordonnances permettront, par accord d’entreprise, de déroger à ces obligations, affirment les signataires.

La disparition du CHSCT (le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) « va avoir un impact sur la prévention des violences sexuelles au travail », ajoute enfin le texte, rappelant que « 20 % des femmes déclarent avoir déjà subi du harcèlement sexuel sur leur lieu de travail ».

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