A l’appel de la fédération CGT de la métallurgie, quelque 4.500 salariés ont manifesté vendredi à Paris depuis la Porte Maillot jusqu’au siège de l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM), fermé et claquemuré sous protection policière.
Ils réclamaient une convention collective nationale « de haut niveau » pour la branche.
« On est venu ici avec un seul objectif: gagner une convention collective nationale de haut niveau »
a déclaré au micro le secrétaire général de la CGT-Métallurgie, Frédéric Sanchez, en dénonçant le « retour vers le passé » souhaité par le patronat. « Gagner c’est possible, comme viennent de le démontrer les chauffeurs routiers », a-t-il ajouté en inscrivant « pleinement » cette journée « contre les ordonnances » réformant le Code du travail qui menacent « les acquis des luttes des métallos ».
Alors qu’il existe actuellement 76 conventions territoriales disparates pour les employés et ouvriers et une convention nationale pour les ingénieurs et cadres de la métallurgie, le patronat de la branche (UIMM) et les fédérations syndicales (CGT, CFE-CGC, FO, CFDT, CFTC) débattent d’une convention collective unique couvrant les 1,4 million de salariés de la branche sur tous les thèmes fondamentaux (salaires, temps de travail, formation, conditions de travail, protection sociale, etc…).
Les discussions portent depuis plusieurs mois sur les classifications.
La CGT, première fédération du secteur, accuse l’UIMM de vouloir « supprimer les automaticités d’évolution de carrière » et « balayer la reconnaissance des diplômes » dans la définition des classifications pour payer les salariés « uniquement par rapport à la tâche ».
La CGT, qui a remis une pétition signée par 51.000 personnes pour soutenir son projet, réclame un départ de grille à 1.800 euros brut pour « travailler dignement et donner de l’attractivité » à la branche.
Payer les salariés en fonction du poste et non en fonction de la Qualification et diplôme ne date pas d’hier. Il y a plus de 40 ans que cela fait débat dans le entreprises.