Outre un taux de chômage catégoriel très faible, la « gentrification » et la « séniorisation » du contentieux rendent le cadre licencié en fin de carrière combatif, en l’absence d’une rupture conventionnelle bien indemnisée, ou d’un généreux plan de départs volontaires, relève le juriste Jean-Emmanuel Ray dans sa chronique.
Se plaçant sur le terrain juridique, les dirigeantes de la CGT et des syndicats des avocats et de la magistrature déplorent, dans une tribune au « Monde », que de nombreux travailleurs soient dissuadés d’exercer leurs droits.
S’il est désormais inscrit dans la loi qu’un abandon de poste correspond non plus à un licenciement pour faute, mais à une démission, rappelle le juriste Jean-Emmanuel Ray dans sa chronique, il est encore théoriquement possible pour un employeur de licencier son salarié, pour qu’il puisse notamment bénéficier des allocations-chômage.
Le texte redéfinit le droit du travail et limite le contrôle de l’inspection du travail sur les employeurs. Décidé sans consultation, il provoque la fureur des salariés. Les syndicats dénoncent un « nouvelle ubérisation » de l’aviation.
Le juriste Francis Kessler raconte dans sa chronique une récente condamnation de l’Etat français, qui n’a pas appliqué une directive européenne vieille de vingt ans. Cette décision réaffirme qu’un salarié en long congé de maladie a droit aux congés payés.
Dans sa chronique, le juriste Francis Kessler décrypte un article de loi qui fait évoluer le calcul du taux de cotisation des entreprises au titre des accidents du travail et maladies professionnelles : certaines maladies seront mutualisées à l’ensemble des entreprises. Ce changement pourrait être défavorable à la prévention.
Face à un abandon de poste, l’employeur préférera soit signer une rupture conventionnelle soit utiliser le licenciement pour faute grave afin d’éviter tout contentieux en retour.
Le manageur fautif peut être poursuivi en dommages et intérêts par l’un de ses collègues-victimes, alors que l’employeur est civilement responsable de ses salariés, explique dans sa chronique le juriste Jean-Emmanuel Ray.
A partir de jeudi 31 mars, les propos ou comportements sexistes en entreprise peuvent être qualifiés de harcèlement sexuel, alors qu’un sondage publié cette semaine révèle leur banalité dans le monde du travail.
Dans un avis rendu jeudi 24 mars, la Commission nationale consultative des droits de l’homme estime qu’il faut « mettre fin à la stigmatisation » des personnes auxquelles « il est reproché un soi-disant assistanat social ».
Dans une note publiée le 5 janvier, la Commission nationale de l’informatique et des libertés supprime une zone d’ombre qui était source de contentieux. Pouvoir corriger son nom mal orthographié est un droit, qui ne permet pas pour autant d’obtenir les documents de l’entreprise dans leur intégralité.
Jacques Barthélémy et Gilbert Cette critiquent, dans une tribune au « Monde » , le projet de directive européenne requalifiant en salariés les travailleurs des plates-formes.
Un récent arrêt de la Cour de cassation étend la notion de bonne foi concernant les lanceurs d’alerte en entreprise, explique Natacha Lesellier, avocate associée au cabinet Flichy Grangé.
Le géant américain de réservation de voitures a annoncé, mardi, que l’ensemble de ses quelque 70 000 chauffeurs au Royaume-Uni bénéficieront d’un salaire minimum et de congés payés dès mercredi.
