Invoquant un besoin de « démocratie », Paris, veut, à travers deux projets de loi, modifier le corps électoral et reporter les élections provinciales en Nouvelle-Calédonie. Il s’agit concrètement de donner le droit de vote aux Calédoniens natifs à partir de 18 ans, ainsi qu’aux personnes présentes sur le sol de l’archipel depuis au moins 10 ans. Un dégel qui ajouterait 25 000 personnes au corps électoral, selon le gouvernement, soit près de 10% de la population du Caillou. Pour les indépendantistes, c’est « la fin du processus de décolonisation amorcé il y a plus de trente ans et le retour aux pratiques éprouvées de minorisation du peuple Kanak ». Entretien avec Rock Haocas, vice-président de l’organisation syndicale USTKE, présent en France métropolitaine pour évoquer ces sujets.