Budget sécu 2022: un vote sous lourde menace sanitaire #Protection sociale
Le projet de budget prévoit en 2022 une enveloppe de 4,9 milliards d’euros pour les tests et la vaccination. Le Parlement devra adopter lundi le texte définitif.
Le projet de budget prévoit en 2022 une enveloppe de 4,9 milliards d’euros pour les tests et la vaccination. Le Parlement devra adopter lundi le texte définitif.
Il est peu probable que la « Grande Sécu » voie le jour prochainement, faute de soutien politique. Néanmoins, une remise en question du statu quo est nécessaire car les inégalités vont croissant, et le système est mal régulé. Avec de nombreux effets pervers des politiques publiques.
Deux représentants du monde mutualiste, Didier Bazzocchi et Etienne Caniard, rejettent avec l’économiste Jean de Kervasdoué, dans une tribune au « Monde », le projet de « Grande Sécu » fusionnant assurance obligatoire et assurance complémentaire
Florence Lustman, la présidente de la Fédération française de l’assurance (FFA), affiche son opposition au projet d’extension du champ d’intervention de la Sécurité sociale proposé par le Haut Conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie (HCAAM). L’instance, à laquelle siège la FFA notamment, se réunit ce jeudi. Pour la patronne des assureurs, son projet de « grande sécu » est fondé sur une étude mal ficelée et ouvrirait la porte à un système « à deux vitesses ».
Le gouvernement réfléchit à la suppression des complémentaires et des mutuelles pour faire une grande Sécurité sociale. Agnès Verdier-Molinié estime que les économies promises ne seront pas aux rendez-vous et que les contribuables devront passer à la caisse.
Après des fuites très partielles d’un rapport, les organismes mutualistes et privés lucratifs gérant les complémentaires santé craignent de disparaître du futur système de financement de l’assurance-maladie.
Si l’assurance-maladie obligatoire étendue était instaurée, elle devrait prendre en charge près de 19 milliards d’euros de remboursements santé supplémentaires par an, selon le rapport du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie. Les économies de gestion atteindraient 5,4 milliards. Les complémentaires santé perdraient 70 % de leur chiffre d’affaires.
Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé au Sénat une rallonge de 1,7 milliard d’euros pour l’assurance maladie en 2021, notamment pour l’hôpital.
Les redressements pour travail dissimulé ont chuté pendant la crise du Covid en 2020, mais la coopération de l’Urssaf avec la gendarmerie, la police ou l’inspection du travail a eu un rendement presque quadruplé par rapport à l’année précédente. Une nécessité face aux défis du travail détaché ou de l’activité partielle.
– Pour l’économiste Brigitte Dormont, professeur à Paris Dauphine-PSL, spécialiste de la santé, le système actuel de double financement des soins par l’Assurance maladie et les mutuelles a des effets délétères. Il faut pousser le projet d’unification, proposé au gouvernement, qui profiterait aux usagers.
Dans un bilan du quinquennat, l’Institut de la protection sociale salue la loi Pacte et les garanties nouvelles apportées aux indépendants, mais regrette le rétrécissement de l’espace laissé aux partenaires sociaux et aux financeurs privés dans le système.
Le nombre d’accidents du travail a diminué proportionnellement à la baisse de l’activité économique lors de la première année de la pandémie, en raison des restrictions sanitaires. Mais il n’a pas reculé dans tous les secteurs et augmente même chez les ambulanciers ou dans le secteur de la vente à distance.
Critiquées par le ministre de la Santé pour les hausses des complémentaires en 2022, les mutuelles sont aussi visées dans les discussions sur la refonte du système de santé. Le président du premier groupe mutualiste répond.
Le déficit recule pour le budget de la Sécurité sociale en 2022. Voici les points à retenir sur les dépenses.
Le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie a été chargé à l’été 2021, par le gouvernement, de mener une réflexion sur la couverture de l’assurance maladie et la mise en oeuvre dune « Grande Sécu ». Il devrait livrer ses pistes fin novembre 2021. De quoi s’agit-il ?
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2022 a été présenté en conseil des ministres. Le déficit se creuse encore, sans mesures de financement nouvelles. S’il consent un effort financier pour l’hôpital, ce dernier craint des sacrifices à venir. Les personnes âgées et handicapées sont d’ores et déjà victimes de ce contexte budgétaire : l’ambition d’un grand projet de loi pour l’autonomie a été abandonnée dans l’été.
Vider les caisses, puis étatiser. Alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale est présenté en Conseil des ministres, ce mercredi, des voix s’élèvent pour dénoncer la mise à mal de notre système de protection sociale par le pouvoir.
Dans leur rapport annuel sur la Sécurité sociale, les magistrats financiers alertent sur les déficits à venir et l’accumulation de nouvelles dettes. Ils soutiennent un contrôle accru du Parlement sur les comptes sociaux, une régulation rénovée des dépenses de santé et un « réarmement » des caisses de Sécurité sociale contre les fraudes.
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022, présenté ce vendredi, ne comporte ni nouveaux impôts ni nouvelles économies, mais il modifie le paysage pour les services à la personne, l’emploi à domicile, les familles monoparentales, les jeunes femmes ou les indépendants notamment.
Le déficit est un peu moins élevé que l’année dernière et que ce qui avait été anticipé en juin. Le dynamisme de l’économie cet été a permis d’engranger des recettes et de compenser la hausse du coût des tests Covid. Les dépenses d’assurance-maladie atteindraient 237 milliards d’euros cette année.
Lors du Conseil stratégique des industries de santé de juin, Emmanuel Macron a promis de faire progresser les remboursements de médicaments et de dispositifs médicaux de 2,4 %, soit un bonus d’environ 300 millions d’euros par an. La promesse va se concrétiser cet automne dans le dernier budget de la Sécurité sociale du quinquennat.
Attribuée aujourd’hui à 3 millions de familles modestes, l’allocation de rentrée scolaire permet de financer un panier moyen en augmentation de 1%. Les associations familiales publient cette semaine leurs traditionnelles enquêtes annuelles sur le prix des achats à l’approche de septembre.
Vous souhaitez faire profiter votre famille des loisirs mais le budget est trop limité? Vous pouvez prétendre à des aides pour alléger vos dépenses.
L’enveloppe de 800 millions d’euros doit aussi concourir à améliorer la prise en charge des personnes fragiles.
Un groupe de travail vient d’être mis sur pied pour étudier la faisabilité de plusieurs scénarios proposés par le Haut Conseil pour l’avenir de l’Assurance-maladie. Les conclusions arriveront trop tard pour le projet de budget de la Sécurité sociale, mais alimenteront les débats de la campagne présidentielle.
A compter du 1er juillet 2021, la durée du congé paternité et du congé d’adoption est allongée et le dispositif du congé de naissance est modifié.
Appelés par l’intersyndicale à une mobilisation nationale ce mardi 29 juin, les agents des Caisses d’allocations familiales (CAF) veulent alerter la population sur leurs difficultés à remplir correctement leurs missions, faute notamment d’emplois en nombre suffisant. Une situation qui concerne plus de 30 millions d’allocataires.
Relance, accompagnement des entreprises en sortie de crise, rééchelonnement des cotisations sociales, fraudes… après avoir traversé 16 mois troublés par la crise sanitaire, le directeur général de l’Urssaf, Yann-Gaël Amghar, est optimiste sur la capacité de rebond de l’économie française.
Le régime général et le fonds de solidarité vieillesse afficheraient un solde négatif légèrement supérieur à 38 milliards d’euros, soit un « trou » identique à celui qui s’est creusé en 2020, selon un rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale présenté jeudi 24 juin.
Les entreprises devraient davantage s’impliquer dans une politique publique qu’elles financent encore majoritairement.