TotalEnergies tente de dessiller les yeux de la place parisienne. La réflexion de la « major » pétrolière tricolore sur le déplacement de sa cotation principale à Wall Street pose aux investisseurs européens le dilemme cornélien entre le déclassement de leurs marchés financiers et leurs préoccupations climatiques.
L’ONG Oxfam pointe la conséquente disparité dans la répartition des richesses en France et son accroissement. Versement de dividendes aux actionnaires et gonflement de l’écart entre rémunération des dirigeants et des salariés en sont deux repères.
Les résultats des groupes du CAC 40 se révèlent à nouveau historiques : au premier semestre, ils ont enregistré près de 80 milliards d’euros de bénéfices. Tous ont opté pour la même stratégie : augmenter les prix et leurs marges au détriment des volumes. Mais cette ligne pourrait ne pas durer car la demande s’effondre.
L’Observatoire des multinationales, qui vient de sortir «Superprofiteurs, un petit livre noir du CAC 40» (1), fête cette année ses dix ans d’existence. Une décennie à documenter les dégâts sociaux, environnementaux et industriels provoqués par les multinationales françaises. Olivier Petitjean, son cofondateur, a répondu aux questions de l’Humanité.
Les derniers chiffres du CAC40 confirment une tendance de long terme à l’accaparement des richesses par les actionnaires et les dirigeants au détriment de l’emploi en France. Cette tendance prend une forme exacerbée au sein d’une poignée de groupes comme TotalEnergies, LVMH ou BNP Paribas, qui concentrent l’essentiel des profits, dividendes et rachats d’actions du CAC40. Nouvelle note d’analyse de l’Observatoire des multinationales.
Qu’est-ce qu’un « superprofit » ? Constate-t-on une augmentation anormale des profits de plusieurs multinationales ? Et ces même « superprofiteurs » perçoivent-ils des aides publiques ? Une enquête de l’Observatoire des multinationales.
