Pour alimenter les besoins des entreprises, les écoles d’ingénieurs regardent du côté des IUT, des BTS et de l’étranger. Des viviers jusqu’à présent marginaux.
Le constat est le même dans tous les territoires : les entreprises industrielles manquent de main-d’œuvre. Sur le papier, pourtant, le système de formation répond aux besoins de l’industrie.
Avec la plateforme vae.gouv.fr, déjà lancée dans une version test, et le guichet unique France VAE qui verra le jour début 2024, le futur service public de la validation des acquis de l’expérience prend forme. En ligne de mire : la simplification de l’accès à un dispositif idéal pour booster sa trajectoire professionnelle, qui permet de décrocher un diplôme grâce à l’expérience accumulée. Laurent De Clerck, gérant d’Excellence VAE, spécialisé dans la préparation à la VAE, décrypte les apports et les nouveautés du programme.
Pour donner un second souffle à son parcours professionnel ou envisager une progression, la validation des acquis de l’expérience (VAE) est une solution toute trouvée, synonyme de reconnaissance des compétences acquises sur le terrain et d’obtention d’un diplôme ou d’un titre professionnel. La VAE certifie ainsi près de 20 000 personnes par an, et le gouvernement a fixé l’objectif des 100 000, avec la création d’un service public de la VAE.
Ces formations pour les cadres, accessibles après quelques années d’expérience professionnelle, ont longtemps été l’apanage des hommes. Mais la situation évolue progressivement en faveur des femmes.
Pour celles et ceux recherchant un renouveau professionnel ou souhaitant retrouver le chemin de leur carrière, le bilan de compétences doit permettre de répondre à leurs aspirations profondes. Et à déterminer la voie à suivre en conséquence. Mais attention, sous ce terme générique, tous ne se valent pas. Comment trouver celui qui vous conviendra le mieux ? A quoi être vigilant ? Que pouvez-vous en attendre ? Marie-Eve Dausset, coach et consultante spécialisée en stratégie de projet professionnel et auteure de l’ouvrage Le bilan de compétences autrement (Gereso), partage sa conception du bilan de compétences et ses conseils.
Une note de la Fabrique de l’industrie évalue que la moitié des jeunes diplômés d’un niveau CAP à BAC +2 dans des filières industrielles « s’évaporent » et ne travaillent pas in fine dans l’industrie. Un problème couteux, à l’heure où l’industrie a besoin de compétences
Le gouvernement subventionne comme jamais les contrats d’apprentissage. Une « fuite en avant » inefficace et très coûteuse, avertit l’économiste Bruno Coquet. Effets d’aubaine, emplois improductifs, disparition des candidats pour les petits jobs de la restauration… La charge de l’expert du marché du travail est sévère.
La crise sanitaire a amené beaucoup de personnes à se questionner sur leur travail et son sens, mais aussi sur leurs envies de changements professionnels. Reflet de ces interrogations : la très forte augmentation du nombre de bilans de compétences. Alors qu’on n’en comptait que 33 000 par an en 2019, ce chiffre a bondi à 85 000 en 2021 pour frôler les 100 000 l’année dernière.
30 % des femmes disent avoir été victimes de harcèlement sexuel au travail, 80 % de sexisme, chaque jour, 10 viols ou tentatives de viols se produisent sur un lieu de travail. La CGT et les organisations syndicales ont gagné la création dans la loi en 2018 de référente·s du personnel et de référent·es RH sur les violences sexistes et sexuelles. Cependant, leur rôle et moyens d’action ne sont pas définis. Cette journée de formation s’adresse prioritairement aux référent.e.s du personnel ou RH, et aux ingés, cadres et tech en situation de management. Elle a pour objectif de connaitre la loi sur la définition des violences, savoir identifier les bonnes pratiques en matière de prévention, et savoir comment réagir en cas de violences sexistes et sexuelles.
Proposée par la faculté Jean-Monnet à Paris Saclay depuis plus de 20 ans, cette licence est ouverte à des salariés ayant une expérience de trois ans au moins comme représentant du personnel notamment. Témoignages.
Un amendement ajouté en catimini au projet de loi de finances 2023 veut imposer que les salariés recourant au dispositif financent eux-mêmes 20 à 30 % de leur formation.
Une carrière n’est pas linéaire. Et la reconversion peut permettre de trouver sa voie, dans un autre secteur, un autre métier ou un autre statut. Que l’envie naisse d’un souhait de renouveau ou d’une prise de conscience tardive, toute reconversion exige une réflexion minutieuse. Etape par étape.
Des députés Renaissance regrettent de ne pas avoir pu débattre de l’amendement polémique de l’exécutif, visant à réguler l’utilisation du compte professionnel de formation.
Un amendement du gouvernement au projet de loi de finances 2023, déposé samedi 10 décembre, prévoit un « reste à charge » pour les salariés qui veulent bénéficier de leur compte personnel de formation. Une attaque en règle aux droits des travailleurs.
Un amendement au projet de loi de finances prévoit que les salariés paieront une partie des formations financées par leur CPF. Après avoir annoncé la « révolution » en 2019, l’exécutif s’inquiète désormais de son coût. « C’est en contradiction avec le projet politique macronien ! », s’indigne l’ex-directeur de cabinet de Muriel Pénicaud.
Un amendement du gouvernement au projet de budget 2023 instaure le principe d’un ticket modérateur pour tout achat via son compte personnel de formation (CPF). Il ouvre la voie à une prise en charge par l’employeur de cette participation, tandis que les chômeurs en seront exemptés.
