Moqueries, reproches, mises à l’écart, nombreux sont les comportements à entrer dans la catégorie de « harcèlement moral », introduite dans le code pénal et le code de travail en 2002. Comment le droit s’est-il emparé de cette large notion et comment a-t-elle évolué ces dernières années ?
Cette semaine a été agitée du côté d’Arrêt sur images. Suite à un tweet publié le 30 avril, notre journaliste Nassira El Moaddem s’est retrouvée dans l’œil du cyclone des médias Bolloré. Pendant près de 48 heures, Jean-Marc Morandini, Pascal Praud et Cyril Hanouna se sont relayés pour attaquer notre journaliste, et recycler les marottes préférées de l’extrême droite.
Le harcèlement touche de nombreuses sphères de la société. Le système scolaire a récemment fait la Une de la presse du fait de ses incidences pouvant aller jusqu’au suicide de jeunes victimes. Le monde du travail n’est pas non plus épargné.
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Après un triple signalement à l’Institut national Polytechnique Clermont Auvergne, un collectif demande l’organisation d’Assises de la lutte contre les risques psychosociaux et le harcèlement moral et sexuel dans l’enseignement supérieur.
Un harcèlement dont on parle moins, celui au travail. Des salariés payés à ne rien faire en apparence sauf que les salariés “mis au placard” souffrent. Plusieurs centaines de milliers sont concernés par ce phénomène actuellement en France.
Les salariés de ce secteur sont à la fois davantage victimes mais également davantage auteurs de harcèlement selon une étude Ipsos pour Qualisocial.
Plus d’une personne sur cinq (soit près de 23%) des personnes ayant un emploi ont subi de la violence ou du harcèlement au travail, que ce soit d’ordre physique, psychologique ou sexuel, révèle une nouvelle étude conjointe, la première du genre, de l’Organisation internationale du Travail (OIT), de la Lloyd’s Register Foundation (LRF) et de Gallup.
Pour avoir dénoncé un « harcèlement d’ambiance à caractère discriminatoire » au sein du studio de jeux vidéo, Benoît est au chômage depuis cinq ans. Ce mardi, son calvaire judiciaire pourrait prendre un tournant décisif.
Les entreprises sollicitent des cabinets pour mener des investigations conduisant souvent au licenciement de salariés. Enquête sur ces apprentis sorciers auxquels les DRH délèguent volontiers le « sale boulot »
La vague #MeToo a touché les agences de pub et les start-up. Le 12 mai, pour la première fois, des témoignages parus sur le compte Instagram de Balance ton Agency ont mené à une audience aux prud’hommes. Élise Fabing, avocate en droit social, a représenté la plaignante lors de la procédure. Depuis, avec deux consœurs, elle anime des directs et des podcasts pour favoriser l’accès au droit.
Dans une lettre adressée à Elisabeth Borne, que « Le Monde » a pu consulter, la CFDT, la CGT, FO et la CFE-CGC appellent à une « ratification ambitieuse » de la Convention 190 de l’Organisation internationale du travail adoptée en 2019.
Un rapport de l’OTAN révèle l’ampleur des attaques contre les ministres finlandaises postées sur le réseau social. Un phénomène qui risque de dissuader l’engagement des femmes en politique, regrette-t-on dans le pays.
