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Les deux géants de l’agroalimentaire ont annoncé ce jeudi 22 février des résultats annuels en nette progression, portés par des prix alourdis pour les consommateurs. Une politique sur laquelle ni l’un ni l’autre n’envisage de revenir à court terme.
La croissance économique française freine. Pour 2024, le spectre d’une progression très faible du PIB plane. Et ce, alors que l’inflation pourrait ralentir moins que prévu, voire rebondir, ce qui pourrait placer la BCE dans une situation difficile.
Si l’inflation décroît sensiblement, les risques géopolitiques pourraient déclencher une nouvelle flambée des prix du pétrole. Et pour les Français, cela ne signifie pas que les prix vont revenir à leur niveau d’avant la crise due au Covid-19.
L’Insee table sur une croissance de 0,9 % pour 2023, avec seulement 0,1 % et 0,2 % aux troisième et quatrième trimestres. La hausse des prix devrait ralentir, pour tomber à 4,4 % à la fin décembre. Sur le front du chômage, les créations d’emplois devraient être moindres.
Gilbert Cette, professeur à Neoma Business School, décrypte les raisons d’une inflation désormais plus élevée dans l’Hexagone que dans beaucoup d’autres pays européens. « La France est sans doute le grand pays de la zone euro où le risque qu’une boucle prix salaire se forme est le plus élevé », alerte-t-il.
Loin d’avoir été jugulée, l’inflation s’installe comme pérenne. Elle fait des gagnants, les entreprises qui augmentent indûment leurs profits, et des perdants, les ménages les plus pauvres qui subissent. Ce n’est pas une fatalité.
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Après les discussions la semaine dernière entre Emmanuel Macron et les partis politiques, le porte-parole du gouvernement a donné des nouvelles ce mercredi 6 septembre sur le futur grand raout sur les minimas salariaux inférieurs au Smic.
“On se rapproche du but” d’une inflation à 2 %, après avoir “couvert beaucoup de terrain et beaucoup avancé dans ce combat contre l’inflation”, a déclaré dimanche dans une interview au Figaro Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE).
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Pour Agnès Bénassy-Quéré, sous-gouverneure de la Banque de France, on peut s’attendre à ce que le mouvement de hausse des prix se tasse après une forte inflation. La fameuse boucle prix-salaires qui avait marqué les années 70 n’est plus de mise, en revanche la tendance des entreprises à augmenter leurs marges dans l’agroalimentaire ou l’énergie reste préoccupante.
Depuis un an, l’augmentation des marges des entreprises explique pour moitié l’envolée des prix de production. Les géants du secteur en jouissent à plein.
La hausse élevée des prix de l’alimentation dope artificiellement les chiffres d’affaires. Mais les ventes de produits du quotidien décrochent en volume depuis le début de l’année.
En mars, elle atteint 17,7 % sur deux ans. Le phénomène va s’amplifier d’ici juin, malgré le « trimestre anti-inflation » promis par les enseignes.
En mars, l’exécutif entend mettre en place ses paniers anti-inflation en invitant la grande distribution à commercialiser une référence à prix bas dans 50 familles de produits. Un cadeau à l’industrie agroalimentaire qui n’améliorera pas la vie des Français.
Les prix à la consommation ont baissé en novembre dans la zone euro, pour la première fois depuis juin 2021. Mais à 10 % sur un an, l’inflation demeure préoccupante et le retournement de tendance est incertain. Les économistes affichent en effet un discours prudent et n’affirment pas que le pic est passé. Reste que ce ralentissement pourrait inciter la Banque centrale européenne a être un peu plus souple dans sa politique de resserrement monétaire.
La fermeture temporaire d’une trentaine d’équipements, du fait de la hausse des prix de l’énergie, rappelle leurs poids dans les finances locales.
Denis Durand analyse les insuffisances de la politique gouvernementale contre l’inflation et dessine des pistes alternatives.
Pour faire face à l’inflation, la première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé le versement à la rentrée d’une aide destinée aux ménages modestes. Une réflexion est officiellement engagée pour un chèque alimentaire pérenne. Mais les obstacles à sa mise en œuvre sont nombreux.
L’inflation a atteint 2,9 % sur un an en France, selon l’Insee. Si le gouvernement a déjà répondu à la hausse des prix de l’énergie, il apparaît moins aisé d’intervenir dans les autres secteurs touchés.
