#Violences faites aux femmes
Le gouvernement a écarté, mardi 26 novembre, à l’Assemblée, la demande d’une coalition d’organisations féministes d’une « loi-cadre intégrale » contre les violences faites aux femmes, arguant que la mise en œuvre des lois existantes était « prioritaire ».
À l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, ce lundi 25 novembre, les regards se tournent vers les entreprises : ont-elles une responsabilité sociétale à l’égard de ce fléau ? Si oui, laquelle ? Et jusqu’où peuvent-elles intervenir ? Eléments de réponse de Noémie Khenkine-Sonigo, fondatrice de Team’Parents.
Maude Beckers est avocate spécialisée en droit social chez BC&L Avocates. Depuis dix-sept ans, elle conseille des femmes victimes de harcèlement et de violences sexistes et sexuelles au travail dont elle assure la défense aux prud’hommes comme au pénal. D’après la dernière enquête du Défenseur des droits, 20% des femmes sont victimes d’harcèlement sexiste et sexuel au travail. Elle revient pour nous sur le difficile parcours judiciaire des victimes, qui souvent préfèrent se taire ou quitter leur emploi plutôt que de se tourner vers la justice, par crainte que leur parole ne soit pas entendue.
A l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes, l’intersyndicale CGT, FO, FSU, UNSA, CFDT et Solidaires et divers collectifs féministes se sont mobilisés ce 25 novembre à Paris et en régions. Focalisée sur les violences sexuelles et sexistes au travail, l’intersyndicale rappelle que « les moyens nécessaires pour faire du lieu travail un endroit de ressources et de sécurité pour les femmes reste à construire. »
A l’appel du collectif féministe #Noustoutes, des milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues de Paris pour réclamer davantage de moyens pour lutter contre les violences faites aux femmes.
À l’approche de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, « l’Humanité magazine » fait un focus sur le coût de ces violences, pour la société, l’État et les victimes.
Six ans après le début du mouvement MeToo, la réaction des pouvoirs publics est loin d’être à la hauteur des attentes du collectif féministe Nous Toutes. L’une de ses coordinatrices, Maëlle Noir, dresse un bilan amer avant la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, samedi 25 novembre.
Les nouveaux chiffres du ministère de l’Intérieur ne baissent pas : une femme est tuée tous les trois jours par son compagnon ou son ex. Une association dénonce la baisse de 25 % du budget de l’État consacré aux victimes accompagnées et crée un fonds d’urgence.
Alors qu’avait lieu le 20 août à Grigny (Essonne) un rassemblement en hommage à Armale, alias Deo, 75e femme assassinée par son compagnon depuis le début 2023, les journalistes Laurène Daycard et Mathieu Palain tentent d’expliquer les difficultés à faire évoluer les hommes violents.
Tabou Le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence de genre, les femmes âgées vont encore être oubliées. En France, elles représentent 21 % des féminicides.
Malgré l’obligation pour les entreprises de sensibiliser et lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail, les actions mises en place semblent insuffisantes.
A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes qui aura lieu le 25 novembre, la CGT se mobilise durant toute cette semaine dans les entreprises et la fonction publique. Le collectif Femmes Mixité CGT fera le point, lors d’un Webinaire, le 25 novembre.
A Paris, la manifestation a rassemblé samedi 80 000 personnes selon les organisatrices, 18 500 selon la police.
Depuis 2020, trente structures de prise en charge des auteurs de violences conjugales sont expérimentées sur le territoire, non sans susciter des polémiques. Au Québec et en Belgique, elles existent depuis des décennies, avec un impact documenté sur la baisse de la récidive.
Dans un communiqué commun adressé à la première ministre, la CGT, FO, la CFTC, la FSU, Solidaires, la CFDT, l’UNSA et la CFE-CGC demandent de nouvelles mesures à quelques jours de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre et à la veille de la manifestation nationale du collectif #NousToutes réunissant syndicats, partis politiques et associations ce samedi 19 novembre.
Samedi 19 novembre, la manifestation contre les violences faites aux femmes, organisée par le collectif Nous Toutes aura lieu pour la cinquième fois. Si d’année en année, les participantes et participants sont chaque fois plus nombreux, le problème ne semble pas considéré à sa juste valeur par les pouvoirs publics. La faute à un budget insuffisant.
« Les politiques de prévention sont encore souvent inexistantes ou insuffisantes dans la majorité des entreprises, administrations, collectivités et établissements publics », alertent la CGT, FO, la CFTC, la FSU, Solidaires, la CFDT, l’UNSA et la CFE-CGC.
Les violences faites aux femmes sont centrales dans le discours féministe comme dans celui de l’État. Mais dans les faits, l’action publique est encore lente à s’exercer de manière efficace, notamment dans les territoires ruraux.
Deux ans jour pour jour après la fin du Grenelle des violences conjugales, des députés LREM proposent de retoucher la loi afin de renforcer la protection des enfants témoins. Ils proposent de suspendre l’autorité parentale du parent violent dès que celui-ci est mis en cause.
Le dispositif expérimental mis en place en Seine-Saint-Denis vise à écarter du domicile les auteurs de violences conjugales en les prenant en charge dans un centre avec un suivi psychologique.
Les violences économiques, qui prennent des formes variées, reviennent dans 20 % des appels de victimes avec le numéro d’urgence 3919.
Sur le plan législatif, les associations relèvent de réelles avancées, mais elles regrettent que les moyens ne soient pas toujours au rendez-vous.
Les nouveaux mouvements de libération de la parole se structurent et commencent à faire bouger les lignes et les lois. Rencontres avec quatre personnalités qui incarnent ces combats.
La Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre, est l’occasion de défendre des solutions concrètes. Parmi elles : l’instauration d’un revenu de subsistance qui permettrait aux victimes de quitter leur domicile à temps.
Syndicalistes et féministes dénoncent le manque d’ambition de l’exécutif alors que la convention n° 190 de l’Organisation internationale du travail devrait être ratifiée ce jeudi.