l semble que subitement notre classe politique dans son ensemble soit touchée par la grâce et découvre, au détour d’une crise sanitaire majeure, qui va induire une crise économique dévastatrice, qu’il n’est pas inopportun pour un état de disposer d’une certaine souveraineté industrielle, que d’importer 90 % de nos médicaments de Chine ou de dépendre pour la fourniture des masques presque entièrement des importations n’est pas une situation très recommandable en période de crise mondiale. Du coup, la « souveraineté industrielle » devient un passage obligé de la rhétorique politique de tous les horizons.
Par *Yves Bréchet est membre de l’Académie des sciences, ancien Haut Commissaire à l’énergie atomique