Le cumul des pensions de retraite et de revenus professionnels est autorisé même quand on a liquidé ses droits à la retraite avant l’âge légal, mais il sera dans certains cas plafonné en montant, explique Clara Darmon, experte chez France Retraite.
Comme pour les salariés du secteur privé, le gouvernement Bayrou prépare un projet de décret pour permettre aux fonctionnaires de bénéficier de la retraite progressive dès 60 ans contre 62 ans actuellement. L’abaissement en question ne concerne que les fonctionnaires d’État pour le moment. Le dispositif ne devient pas pour autant un droit opposable.
Certains agents des fonctions publiques hospitalière et territoriale vivent moins longtemps que le reste des fonctionnaires. En cause : des conditions de travail souvent difficiles, qui réduisent ainsi leur espérance de vie.
L’idée que les travailleurs financent à la marge leur pension n’est pas rejetée par les organisations autour de la table des discussions sur les retraites. Elle n’est toutefois pas jugée prioritaire et soulève de nombreuses questions.
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La «boîte à baffes» s’est ouverte sous le nez de l’exécutif, qui a envisagé d’alourdir la fiscalité des retraités pour boucler le prochain budget.
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Le 15 avril, dans son discours sur l’état des finances publiques, François Bayrou a souligné le faible taux d’emploi des seniors sans en questionner les raisons. Une focalisation qui occulte la question de l’emploi des femmes et de son potentiel, estime la chercheuse Christiane Marty.
Le pilotage paritaire du régime de retraite complémentaire de l’Agirc-Arrco est souvent érigé en modèle. Mais donner la gestion du système des retraites de base aux partenaires sociaux pourrait s’avérer piégeux.
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En se dotant d’une «note d’objectifs» pour guider leurs échanges jusqu’à l’été, plusieurs participants syndicaux et patronaux, CFDT et Medef, ont décidé d’ouvrir plusieurs chantiers non prévus au départ. Une initiative désapprouvée à l’extérieur par la CGT, mais aussi à l’intérieur, par la CFTC.
Face à la pénurie de compétences et aux défis de transmission des savoirs, certains employeurs font revenir leurs salariés après leur départ à la retraite, pour des missions ponctuelles. Un phénomène qui prend de l’ampleur.
Deux Français sur trois sont favorables à une abrogation de la réforme portée par l’exécutif d’Elisabeth Borne en 2023, selon un sondage Ifop commandé par la CGT. 70 % des sondés disent préférer le système par répartition aux retraites par capitalisation. C’est six points de plus qu’en 2018.
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La secrétaire générale de la CGT, qui estime le «conclave» sur les retraites désormais «hors sujet», demande au chef de l’Etat de redonner la main au Parlement ou aux Français. Elle réclame par ailleurs à ce que le gouvernement s’«attaque» aux «inégalités de patrimoine».
Dans sa dernière publication, la Cour des comptes juge sévèrement les effets néfastes des réformes des retraites précédentes, apportant ainsi de l’eau au moulin des opposants à un nouveau recul de l’âge légal.
La Cour des comptes relève un manque d’équité dans le système des retraites et critique l’indexation des pensions sur l’inflation, dans le second rapport demandé par le gouvernement pour la concertation sur les retraites.
Réunies une nouvelle fois ce jeudi 10 avril, les organisations syndicales et patronales toujours présentes au conclave des retraites ont présenté une nouvelle «note d’objectifs» pour reprendre les discussions.
L’économiste Patrick Aubert publie une analyse statistique inédite qui rappelle à quel point nous ne sommes pas tous égaux face au départ à la retraite.
La première organisation patronale affirme qu’il faut s’attaquer au déficit du système avant d’examiner « tous les autres sujets ». Et rejette toute hausse des cotisations. Le conclave, déjà en partie déserté, est à nouveau sous haute tension.
Alors que le « conclave » sur la réforme des retraites instauré par François Bayrou paraît coincé, la solution pour rétablir les comptes publics pourrait passer par une progressivité plus grande des pensions et du départ lui-même, observe Philippe Escande, éditorialiste au « Monde ».
Un credo dicte la feuille de route d’Astrid Panosyan-Bouvet, la ministre chargée du travail et de l’emploi : « Pour être plus nombreux à travailler, il faut travailler mieux ».
Alors que les partenaires sociaux se retrouvent ce jeudi, pour évoquer la pénibilité, le patronat met en avant la nécessité de travailler plus en France. Pour combler le déficit du régime des retraites, certains dirigeants comme Nicolas Dufourcq proposent même que les cadres restent en poste jusqu’à 70 ans.
Les syndicats et le patronat se sont retrouvés ce jeudi pour une cinquième séance de discussions. Les objectifs de la négociation font toujours débat et l’issue des discussions reste floue.
Les séances de négociation entre syndicats et patronat sur la réforme des retraites se poursuivent. Mais la CGT et FO n’y participent plus, tout comme l’organisation patronale des professions libérales et de l’artisanat. Après le veto de François Bayrou sur le retour aux 62 ans, la CFDT n’abandonne pas l’objectif de revenir sur les 64 ans, mais cette perspective est peu crédible. Au-delà de cette négociation, quel regard porter sur la « démocratie sociale » censée guider la réforme ?
Le conclave sur les retraites bat de l’aile, mais se poursuit en comité réduit. Reste sur la table le dispositif des carrières longues, que le patronat veut restreindre alors que les syndicats souhaitent l’élargir.
Désormais boudée par FO, la CGT et l’U2P, la négociation sur les retraites doit repartir sur de nouvelles bases selon le Medef et la CFDT. Mais les lignes de fractures restent nombreuses.
La CFDT, la CFE-CGC et la CFTC continuent de discuter avec le Medef et la Confédération des petites et moyennes entreprises.
Les déclarations du Premier ministre, qui a écarté un retour à l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, ont fortement compromis l’avenir des discussions sur ce sujet politiquement explosif.
Alors que la CGT quitte le « conclave » voulu par François Bayrou, l’avenir des discussions sur la réforme de 2023 est plus que jamais posé. Le gouvernement porte une large part de responsabilité.
La commission exécutive de la CGT consulte ses fédérations et ses unions départementales. La décision de claquer la porte des discussions sur la réforme des retraites sera formellement prise au plus tard jeudi matin. La centrale boycotte déjà la réunion sur la fonction publique prévue mercredi après-midi.
Alors que François Bayrou a exclu un retour de l’âge de départ à 62 ans, la CFDT et la CGT se questionnent sur leur participation au « conclave » sur la réforme des retraites de 2023. Marylise Léon doit rencontrer le Premier ministre mardi.
Les organisations patronales continuent de réclamer des mesures d’âge, confortées notamment par les positions publiques du président du Conseil d’orientation des retraites. Le prétexte ? Participer à la croissance annoncée du budget pour la défense.
Le premier ministre a fermé la porte, ce dimanche, à la possibilité d’un retour à 62 ans de l’âge légal de départ, torpillant les conclaves en cours avec les syndicats, qui dénoncent des propos « scandaleux » et « incompréhensibles ».
