Cette proposition, venue alimenter le débat sur le financement du système des retraites, se heurte frontalement à la dégradation de la santé mentale au travail. Elle est, pour les syndicats, une provocation.
Au-delà des start-up ou des services, la pratique fait contre toute attente son entrée dans l’industrie. Levier d’attractivité, cette nouvelle organisation du travail compense l’impossibilité de télétravailler. Mais elle doit encore convaincre.
À l’issue du scrutin organisé par l’intersyndicale du cabinet d’audit, 97 % des votants disent souhaiter rétablir la limite du temps de travail à… 48 heures hebdomadaires. Délégué syndical Cgt, Marc Verret revient sur la démarche.
Il y a de l’eau dans le gaz dans la branche audit du Big Four. Appelés à voter pour ou contre le rétablissement d’une limite de 48 heures de travail hebdomadaires, la quasi-unanimité des votants s’y est dite favorable. Reste à savoir si la direction les entendra.
Pour les entreprises en quête de talents, l’innovation dans la gestion du temps de travail, notamment la semaine de 4 jours et la flexibilité des horaires, devient un atout stratégique, mais aussi un défi. Vincent Binetruy, directeur France du Top Employers Institute, et Nicolas Pette, Partner chez Oliver Wyman, nous expliquent pourquoi.
Quatre syndicats du cabinet de conseil EY & Associés lancent, lundi, un référendum pour remettre une limite de travail hebdomadaire à 48 heures.
En Islande, la semaine de 4 jours est devenue une réalité pour la majorité des travailleurs. Expérimentée dès 2015 et officialisée en 2019, cette réduction du temps de travail a apporté des bénéfices inattendus. Entre productivité maintenue, bien-être accru et avancées en matière d’égalité, ce modèle suscite l’intérêt du monde entier.
Après un an d’expérimentation, la RATP a pérennisé la semaine de quatre jours pour ses agents de stations et de gares des transports parisiens, a annoncé le groupe vendredi 7 février. Jusqu’à 5800 employés pourront choisir cette nouvelle organisation du travail, et 300 d’entre eux l’ont déjà fait.
Le syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales a publié les conclusions de son étude approfondie sur la mise en place de la semaine en 4 jours dans les collectivités. Pas de doute pour les décideurs publics : la semaine en 4 jours ne s’accompagnera pas d’une réduction du temps de travail.
A partir de dimanche 9 février, la semaine de quatre jours s’étend à toutes les lignes de métro et de RER. La nouvelle organisation a déjà modifié le quotidien de plus de 200 salariés, mais ne pourra pas profiter à tous les agents, explique dans sa chronique Anne Rodier, journaliste au « Monde ».
Deux expérimentations récentes révèlent les leçons positives de la mise en place du dispositif, lorsque le temps de travail est réduit notamment. Cela suppose néanmoins une phase de préparation longue et dense, afin de trouver un modèle économique propre à chaque entreprise.
Cette organisation, loin de s’accompagner de la promesse initiale d’une réduction du temps de travail, s’est très souvent traduite par une intensification des journées des salariés.
Quatre millions de personnes, soit 17,4 % des salariés, travaillaient à temps partiel en 2023, selon une enquête de la Dares publiée en décembre 2024. Dans cet ensemble, la part des actifs qui optent pour ce régime faute de mieux diminue.
En attendant le futur budget 2025 qui pourrait pérenniser (ou pas) la monétisation des RTT, le recours à ce dispositif, instauré par la loi du 16 août 2022 pour aider les salariés à passer la période de forte inflation jusqu’en décembre 2025, est toujours d’actualité, explique Anne Rodier dans sa chronique.
Le temps de travail est strictement encadré et le non-respect des obligations légales est régulièrement porté devant les juridictions, qui considèrent que travailler alors que vous ne le devriez pas vous cause nécessairement un préjudice.
Qu’ils soient cadres ou non-cadres, tous les salariés ont droit au paiement de leurs heures supplémentaires. Pour les cadres au forfait, des recours existent lorsque la charge de travail devient trop lourde.
Face à des trajets domicile-travail saturés, les horaires décalés peuvent être une solution pour vos salarié·e·s qui vivent loin des bureaux. En évitant les heures de pointe, cette flexibilité allège le stress et favorise l’équilibre des temps de vie.
Si la mesure aurait le mérite de renflouer la Sécurité sociale et indirectement d’éviter aux entreprises une baisse douloureuse des exonérations de cotisations patronales. Reste qu’il s’agit d’un prélèvement supplémentaire pour elles en échange d’un gain douteux en termes de production.
our financer l’augmentation à venir des dépenses liées à la dépendance, le Sénat suggère d’instituer une nouvelle journée de solidarité, équivalente celle instituée en 2004 et fixée initialement au lundi de Pentecôte. Le gouvernement n’y est pas hostile.
L’étude de quelque centaines d’accords d’entreprise révèle que la semaine de quatre jours compresse davantage les journées des salariés, et sert aux entreprises d’instrument de flexibilisation du temps de travail.
« La quantité d’heures travaillées ne suffit plus pour financer notre modèle social », expliquait récemment Antoine Armand, le ministre de l’Economie, aux « Echos ». Mais 6 Français sur 10 ne sont pas d’accord, selon le baromètre Elabe pour « Les Echos » et l’Institut Montaigne.
Organiser le travail sur quatre jours par semaine peut présenter des avantages mais doit être laissé à la main des entreprises, d’après un rapport parlementaire rendu mercredi.
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Les résultats publiés ce vendredi 18 octobre d’une expérimentation menée dans une quarantaine d’entreprises Outre-Rhin souligne les bienfaits d’une semaine écourtée – sans réduction de temps de travail. Seulement 27 % des boîtes participantes sont pour l’heure retournées à leur ancien rythme.
Alors que débute la 16e édition de la Semaine nationale du travail en temps partagé, zoom sur cette pratique professionnelle – relativement méconnue – dont la flexibilité pourrait aujourd’hui attirer davantage d’entreprises et de cadres.
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Dimanche 6 octobre, l’ancien ministre de l’Intérieur et l’ex-Premier ministre, Gabriel Attal, se sont opposés à la hausse des impôts prévue dans le budget 2025 par le gouvernement Barnier, défendant plutôt des réformes visant à renforcer le travail.
Intensification et allongement des journées travaillées sont le lot des salariés qui voient leur semaine passer à quatre jours. La sociologue Pauline Grimaud en esquisse une typologie. Entretien.
Durant tout l’été, ils et elles ont travaillé d’arrache-pied à la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques. De quoi faire exploser leur compteur d’heures de travail chaque semaine. Sauf que les contrats qui les lient au Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) sont au « forfait jour » : ce qui n’implique aucun système de prise en compte d’heures supplémentaires ou majorées. Une vingtaine de ces salarié·es ont décidé de se tourner vers les Prud’hommes.
Depuis lundi, la loi permet à un plus grand nombre d’employeurs en Grèce d’appliquer des horaires de travail de six jours à leurs employés, moyennant une meilleure rémunération.
Développeuse au sein de la start-up de l’edtech Lalilo, Indya Pereira a instauré avec des collègues la semaine de quatre jours, payés cinq. Une expérience à la suite de laquelle elle se lance en tant que consultante RH indépendante.
La semaine de 4 jours, avec ou sans réduction du temps de travail, est de plus en plus expérimentée en France. Pour offrir un meilleur équilibre «vie pro-vie perso» à leurs salariés, certains employeurs pourraient être tentés par l’idée d’imposer cette organisation du travail. Mais en ont-ils le droit ?
