:quality(70):focal(2638x1561:2648x1571)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/GIQIYRKYLRHJPLJ2LKNEX3YU2Y.jpg)
Le baromètre annuel sur la perception des discriminations dans l’emploi, publié ce mercredi 4 décembre, souligne les obstacles auxquels sont confrontés les plus de 50 ans, et l’impact sur leur santé mentale.
Alors que le décalage de la retraite va allonger les carrières professionnelles, six actifs seniors sur dix craignent de subir des discriminations en lien avec leur âge, selon le dernier baromètre des discriminations dans l’emploi du Défenseur des droits et de l’Organisation internationale du travail.
Les plus de 50 ans sont souvent les premiers poussés hors de l’entreprise, les derniers recrutés, et restent peu accompagnés vers la retraite.
Réunis par le gouvernement pour faire évoluer l’assurance chômage, syndicats salariés et patronaux se sont mis d’accord. Ils ont également trouvé des pistes sur l’emploi senior. L’accord doit maintenant être ratifié en interne dans les organisations, puis par le gouvernement.
Les seniors se sont encore peu emparés jusqu’ici de la retraite progressive, qui permet de passer à temps partiel tout en percevant une partie de sa pension. L’accord sur l’emploi des seniors conclu vendredi 15 novembre entre les partenaires sociaux vise à la rendre plus attractive et simple d’accès.
Traiter du vieillissement au travail implique de réfléchir en terme de parcours. Cette approche permet de relier les situations vécues à un ensemble de dimensions : elles sont collectives, sociales, organisationnelles et environnementales. Un entretien avec Catherine Delgoulet, ergonome*.
A mi-parcours de la négociation des partenaires sociaux sur l’emploi des seniors, la CFDT a renoncé à l’une des revendications de l’intersyndicale sur la retraite progressive totalement rejetée par le patronat.
Négociation en entreprise ou dans les branches, entretien professionnel, fin de carrière et embauche des chômeurs de plus de 50 ans : syndicats et patronat ont arrêté quatre thèmes à traiter d’ici au 14 novembre. Un point d’achoppement se dégage déjà.
De l’élection présidentielle américaine à la récente nomination du premier ministre français Michel Barnier, rarement l’actualité politique n’a autant prêté à mettre sur la table les sujets de l’âge et du vieillissement. Pour le meilleur ou pour le pire ?
« Un monde de vieux ». Le vieillissement absorbe une part croissante des ressources du pays, au détriment des investissements dans l’avenir.
Le taux d’emploi des personnes âgées de 55 à 64 ans atteint en 2023 son plus haut niveau depuis 1975. La hausse continue depuis plus de vingt ans est notamment soutenue par les réformes des retraites. L’emploi des 60-64 ans demeure toutefois inférieur de douze points à la moyenne européenne.
Le mouvement patronal conditionne la réouverture des discussions entre partenaires sociaux à une baisse de cotisations, ce qui heurte la CFDT et la CGT.
L’échec des négociations paritaires sur les conséquences de la réforme des retraites sur l’emploi montre que les entreprises ne sont pas prêtes à gérer le recul de l’âge de départ, estime, dans une tribune au « Monde », Thierry Legrand-Browaëys.
Des entreprises, comme L’Oréal, prennent à bras-le corps les enjeux liés à l’employabilité des seniors. Elles sont aujourd’hui 136 à avoir signé la « Charte en faveur de l’emploi des plus de 50 ans ». Retour avec Sibylle Le Maire, fondatrice du collectif Le Club Landoy, et Hervé Navellou, président de L’Oréal France, sur un défi qui aura des répercutions bien au-delà des murs des organisations s’il n’est pas pris au sérieux à temps.
Qu’ils soient satisfaits de leur poste ou en souffrance, les cadres seniors aspirent à une fin de carrière différenciée, tenant compte des acquis de leur expérience comme des éventuelles fragilités liées à l’âge. C’est ce que met en lumière une enquête de l’Agence pour l’emploi des cadres (Apec).
Alors que Florence Foresti se déclarait récemment « trans-âge », un nouveau mouvement générationnel émerge, baptisé les « nolds » (abréviation de « never old »). Cette étiquette militante cherche à unir une tranche d’âge, celle des 45-65 ans, qui se sent « invisibilisée », particulièrement dans le monde du travail. Cette communauté hybride, constituée de personnes se qualifiant de « trop vieilles pour être jeunes et trop jeunes pour être vieilles », remet en question le regard parfois stigmatisant porté sur le vieillissement, aussi bien dans la société que dans le milieu professionnel.
Les entreprises n’ont jamais eu autant besoin de cadres (337 000 recrutements prévus en 2024). Et pourtant seuls 6% des embauches de l’année 2024 cibleront à priori des cadres de plus de 20 ans d’expérience. Comment valoriser malgré tout son expertise et sa maturité ? Est-il possible d’adapter sa recherche d’emploi quand on très expérimenté et qu’on a passé les 50 ans ? Quelles stratégies adopter pour décrocher un poste malgré les préjugés ? Les réponses sans langue de bois d’experts de la recherche d’emploi, en direct du terrain.
Sur l’emploi des seniors, les « partenaires sociaux » se sont quittés au petit matin de mercredi sans avoir pu venir à bout de leurs divergences. Prochain épisode : une énième réforme de l’assurance-chômage.
Rarement une négociation entre partenaires sociaux aura été aussi longue et laborieuse. L’épilogue était attendu le 8 avril, les discussions jouent les prolongations et tournent en rond. Le patronat refuse de bouger les lignes et le gouvernement s’impatiente.
Les négociations entre syndicats et patronat pour aboutir à un accord sur l’emploi des seniors doivent se prolonger ce mardi, après une longue et laborieuse journée de discussions la veille. Le gouvernement attend l’issue des discussions pour lancer une nouvelle réforme de l’assurance chômage.
La réforme de la retraite à 64 ans ébranle les certitudes des cadres, mettant fin à l’ère où les 45 ans signaient le début de la fin de leur carrière professionnelle. Par Yves Mégret, Managing Partner France chez VALTUS
Des signaux de crispations des relations intergénérationnelles apparaissent sur fond de ralentissement de la dynamique de l’emploi, explique la journaliste du « Monde » Anne Rodier, la porte des entreprises ayant tendance à se refermer devant les plus anciens.
Débutée le 6 février, la fin des négociations sur le « pacte de la vie au travail » est repoussé au 8 avril, alors que le patronat, arc-bouté au CDI senior, braque l’ensemble des organisations syndicales.
Ce mercredi 20 mars, syndicats et patronat se réunissent pour l’avant-dernière réunion sur « la vie au travail », alors que la réforme des retraites a repoussé de deux ans l’âge légal. C’est mal engagé.
La France fait moins bien que nos voisins européens en matière d’emploi des seniors. C’est en grande partie lié à l’âge de départ à la retraite. Mais la négociation en cours entre le patronat et les syndicats montre la nécessité de changer la relation au travail tout au long de la vie. Dans un contexte de report de l’âge de départ à la retraite. Mais dans les entreprises, le défi n’est pas si simple à relever.
La réforme des retraites va logiquement conduire les seniors à rester plus longtemps dans l’emploi… à condition que ce soit toutefois possible. Car passés 50 ans, nombreux sont les salariés qui se retrouvent au chômage et peinent à décrocher des entretiens d’embauche. Capital donne la parole à ces seniors qui recherchent désespérément un nouveau job.
Gabriel Attal a annoncé la suppression prochaine de l’allocation spécifique de solidarité (ASS) pour les chômeurs en fin de droits. Les anciens bénéficiaires – une majorité de séniors, devraient basculer vers le RSA, donc la pauvreté.
Les salariés vont désormais travailler jusqu’à 64 ans. Un défi pour les entreprises, qui doivent adapter les carrières pour qu’ils ne s’ennuient pas. L’Usine Nouvelle est allée à la rencontre de plusieurs grands groupes et ETI qui ont mis en place des stratégies spécifiques pour ces derniers.
Les seniors ont bon dos : ils refuseraient le changement, seraient les champions de l’absentéisme et se paieraient des « pré-retraites Unedic ». Autant de déclarations, démenties par les chiffres, qui polluent le débat.
Gabriel Attal a annoncé la suppression prochaine de l’allocation spécifique de solidarité (ASS) pour les chômeurs en fin de droits. Les anciens bénéficiaires – une majorité de séniors, devraient basculer vers le RSA. Alors qu’il a déclaré vouloir « fermer une trappe à inactivité », le Premier ministre élargit en réalité un gouffre à pauvreté.
